2700 signatures contre les fermetures de crèches départementales, Troussel doit recevoir la délégation !

Crèche Yvette-Lundy, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) / DR

Communiqué du Parti des travailleurs de Seine-Saint-Denis 24 janvier 2025
En quelques semaines, plus de 3 300 habitants de Seine-Saint-Denis ont signe une pe tition exigeant l’annulation de la fermeture de trois cre ches de partementales (Yvette-Lundy a Aubervilliers, Maryse-Bastie a Romainville et Aristide-Briand a Stains) et l’annulation de la cession des creches aux communes (dont deux a la ville de Saint-Ouen, qui les a privatisees).
Une délégation de ces signataires, composée de Christel Keiser (Parti des travailleurs), Corinne Corbani et Arnaud Albarede (syndicalistes), a e te reçue le 22 janvier par la directrice générale adjointe en charge de la direction enfance-famille du conseil départemental et une conseillère technique auprès du président du conseil départemental. Cette délégation a en particulier éte le porte-voix de toutes ces familles (plus de 1 000), qui ne trouvent pas de places en crèche pour leurs enfants, de toutes ces mères obligées de s’arre ter de travailler faute de moyens de garde.
Les représentantes du conseil départemental ont tenu a affirmer que ces fermetures étaient « temporaires » et exclusivement lie es a des problèmes de recrutement de personnels. Elles ont reconnu que, dans le département, pour deux tiers des enfants venant de naître, il n’y avait aucune proposition de garde : ni place en crèche ni assistante maternelle… Face a ce qu’elles ont appelé « une grave crise de recrutement » dans les métiers de la petite enfance, elles ont mis en avant la responsabilité de l’Etat qui a la main sur le niveau des salaires et ont de taille les initiatives prises par le conseil départemental pour renforcer l’attractivité du métier.
« Nous n’avons pas fermé ces crèches de gaîté de coeur, ont-elles précise , nous souhaitons les rouvrir dès que nous pourrons recruter des personnels, mais nous ne faisons aucune projection sur les délais, car la dernière campagne de recrutement a été catastrophique. »
Fermer des services publics ou de grader leur fonctionnement en affirmant y e tre contraint : le proce de n’est pas nouveau. Ce sont toujours les travailleuses et les travailleurs et leurs familles qui en paient les conse quences. Pour le Parti des travailleurs de Seine-Saint-Denis, tous les moyens doivent e tre mis en oeuvre pour garantir la re ouverture des crèches ferme es, pour créer toutes les places en crèche nécessaires pour re pondre aux besoins, pour garantir aux agentes qui y travaillent un vrai salaire leur permettant de vivre dignement.
C’est le sens de l’appel de femmes travailleuses de Seine-Saint-Denis lancé le 23 janvier à l’initiative d’adhérentes du Parti des travailleurs de Seine-Saint-Denis, et soumis à signature :

« Dans toutes les cités de Seine-Saint-Denis, nombreuses sont les femmes qui renoncent à travailler faute de solution de garde pour les enfants. Dans toutes les villes de Seine-Saint-Denis, il manque des crèches et des places en crèche.
A la délégation venue protester contre la fermeture de trois crèches départementales, la représentante du département a expliqué : « C’est parce que nous ne trouvons pas de personnel a embaucher ».

Nous soussignées, habitantes de Seine-Saint-Denis, nous disons :

Gouvernement et département, arrêtez de vous renvoyer la balle !

Les femmes qui travaillent en crèche ont raison d’exiger des salaires qui leur permettent de vivre de leur travail et des conditions de travail qui permettent de ne pas s’y user !

Les habitantes de nos cités ont raison d’exiger des places en crèche publique pour pouvoir travailler !
Elles ont raison, les femmes de Seine-Saint-Denis comme d’ailleurs qui disent : au XXIe siècle, il est temps d’en finir avec l’état de dépendance matérielle et morale dans lequel une société capitaliste et patriarcale veut les maintenir coûte que coûte, il est temps que sonne l’heure de l’émancipation des femmes et de tous les travailleurs.
Nous serons présentes sur ce mandat à l’assemblée convoquée le 8 mars à Paris par la commission femmes travailleuses du parti des travailleurs.
(Palais des Glaces, 14 h 30, 37, rue du Faubourg-du-temple, 75010 Paris)

20 décembre 2024
2 700 habitants de Seine-Saint-Denis exigent :
L’argent pour les crèches, pas pour la guerre !
Annulation des fermetures et des regroupements de crèche !
Annulation de la cession des crèches aux communes !
Les deux lettres adressées à M. Troussel, président du département (le 11 novembre et le 7 décembre), pour qu’il reçoive une délégation, sont restées sans réponse.
Le 18 décembre 2024, une délégation de signataires s’est présentée à l’Hôtel du Département à Bobigny pour le rencontrer. Son secrétariat a indiqué que les courriers n’étaient pas parvenus jusqu’à lui. La demande de rendez-vous a le jour même été réitérée par mail.
M. Troussel,
Rouvrez les crèches Yvette Lundy à Aubervilliers, Maryse Bastié à Romainville et Aristide Briand à Stains !
Annulez la cession des deux crèches à la ville de Pantin !
Rececevez une délégation de signataires!
Il y a des milliers de demandes en attente, ces exigences doivent êtres satisfaites

Article paru dans la Tribune des Travailleurs n°465, 13 novembre 202

Mobiliser contre la fermeture des crèches départementales

 

Relayer la politique d’un gouvernement n’est pas la meilleure façon de le combattre. À l’heure où les services publics sont mis à sac, où Michel Barnier prévoit de supprimer 100 000 postes d’agents territoriaux, le « socialiste » Stéphane Troussel, à la tête de l’exécutif départemental de Seine-Saint-Denis, qui regroupe les représentants de toutes les organisations du Nouveau Front populaire, décide la fermeture de trois crèches départementales. Cette décision intervient alors que plus de 1 000 enfants ne peuvent être accueillis et que des milliers de demandes ne peuvent être satisfaites. Le comité départemental du Parti des travailleurs a engagé une campagne pour obtenir l’annulation de cette mesure. Plus de 1 200 signataires – à l’heure où sont écrites ces lignes – soutiennent une pétition exigeant « la rupture avec une politique qui consacre des centaines de milliards d’euros à la guerre et ferme des écoles, des lits d’hôpitaux, des crèches ». télécharger la pétition

C’est sur ce mandat qu’une délégation départementale de parents sera constituée pour exprimer de vive voix ces exigences au président du département. (télécharger la lettre à M. Troussel, président du Conseil départemental)

Parmi les crèches concernées, l’histoire récente de l’une d’entre elles a des particularités. Il s’agit de la crèche Yvette-Lundy, à Aubervilliers. Les parents se sont organisés en collectif, appuyés sur 1 880 signatures et plusieurs reportages dans la presse (Le Parisien, France 3, BFM TV). Une délégation a été reçue le 5 novembre par Stéphane Troussel. Au cours de l’entrevue qui a duré plus de deux heures, il lui a été indiqué que les effectifs manquaient pour rouvrir cette crèche. Cet argument est inacceptable et les parents n’entendent pas baisser les bras. Ils racontent ainsi la bataille menée autour de cet établissement.

 » Après la découverte de présence de plomb dans le jardin de la crèche (prélèvement datant de 2020 et dont les résultats n’ont été communiqués qu’en juillet 2023), l’accès aux espaces extérieurs a été interdit, car il y avait un risque de saturnisme. Les enfants ne sortaient pas, les fenêtres étaient ouvertes quand il faisait beau ou pour aérer. Organiser une sortie devenait impossible, car il fallait à la fois du personnel pour rester dans les locaux et du personnel pour accompagner les enfants à l’extérieur.

Des examens médicaux ont eu lieu. Le conseil départemental est resté silencieux sur la suite à donner. Nous avons dû intervenir à de multiples reprises pour avoir des informations sur le devenir de la crèche.

On nous a dit qu’elle allait fermer deux ou trois mois pour effectuer les travaux de dépollution, pour nous annoncer, en mai, que, finalement, la crèche ne rouvrirait pas… parce qu’il manque du personnel !

La maire d’Aubervilliers, Karine Franclet (UDI), contactée, ne s’est pas manifestée. Seul le député (LFI) Bastien Lachaud a interpellé Stéphane Troussel par courrier. Nous souhaitons étendre notre mobilisation aux parents des autres crèches, car ils sont également impactés.

La crèche doit rouvrir ! »

Laisser un commentaire