… le gouvernement ferme des milliers de classes (article paru le 17 juillet dans la Tribune des Travailleurs)
Au prétexte des élections législatives anticipées, le gouvernement a interdit aux inspecteurs d’académie de rendre public, avant le second tour des élections législatives, le contenu définitif des mesures de carte scolaire pour la prochaine rentrée.
De premiers chiffres avaient été annoncés en janvier et février derniers et devaient donner lieu à des ajustements en juin. Les décisions définitives sont finalement tombées la semaine dernière : non seulement les centaines de fermetures de classes annoncées sont confirmées mais, de plus, de nouvelles fermetures ont été décidées. C’est le cas dans de nombreux départements de la région parisienne. Ainsi, dans les Hauts-de-Seine, 207 classes doivent fermer, dont 36 nouvelles fermetures annoncées le 9 juillet. Pour la Seine-Saint-Denis, 76 nouvelles fermetures s’ajoutent à celles annoncées en février, soit un total de 309. À Paris, 175 classes doivent fermer ainsi que 131 dans le Val-de-Marne.
On comprend mieux pourquoi le gouvernement tenait à ce que ces mesures ne soient pas dévoilées avant les élections. Car leurs conséquences vont être dramatiques pour les élèves, les familles et les enseignants. De nombreuses classes seront surchargées et les premières victimes seront les élèves en difficulté scolaire et les enfants en situation de handicap.
Impossible d’envisager une rentrée dans ces conditions. Dans le Val-de-Marne, l’ensemble des représentants des personnels (Snudi-FO, SNUipp-FSU, SE-UNSA et CGT Éduc’action) se sont adressés à la directrice académique dans une déclaration commune, exigeant que, « dans ce contexte exceptionnel, aucune nouvelle fermeture ne soit prononcée et que les ouvertures et les annulations de fermetures demandées par les écoles soient satisfaites ». Ils ont également convoqué une assemblée intersyndicale avant la prérentrée de septembre.
Adrien Muzard
Communiqué du comité départemental de Seine Saint Denis du Parti des Travailleurs 19 juillet 2024
L’argent pour l’école, pas pour la guerre !
309 classes fermées en Seine-Saint-Denis à la rentrée 2024
En février, le gouvernement a décidé de fermer 233 classes dans le département à la rentrée prochaine.
Le 10 juillet, 76 fermetures supplémentaires ont été annoncées. Cela signifie encore plus classes
surchargées, encore plus de difficultés pour tous les élèves, en particulier les élèves en situation de
handicap (pour lesquels aucun moyen supplémentaire n’est annoncé).
Pour Macron et son gouvernement comme pour la Commission européenne, il faut réduire les déficits
publics et donc tailler dans les budgets de l’Éducation nationale, de la santé, de l’assurance chômage,
etc. Le ministre Le Maire a ainsi annoncé, le 11 juillet, 5 milliards d’euros d’économies supplémentaires
dès 2024. C’est la raison des fermetures de classe.
Pas d’argent pour l’école, mais 2,3 milliards d’euros pour la guerre
Au sommet de l’OTAN, au moment même où les fermetures de classe étaient décidées, Macron a
annoncé un financement supplémentaire de 2,3 milliards d’euros pour la guerre en Ukraine. Ils s’ajoutent
au budget militaire, qui dépassera 50 milliards d’euros dès 2025.
Dès sa mise en place, le Parlement européen a, à la quasi-unanimité (avec la totalité des voix des
députés « de gauche » français), voté une résolution qui « appelle les Etats membres à accentuer et
accélérer considérablement leur soutien militaire » à l’Ukraine.
Nous disons : cela suffit ! Nos enfants ont droit à un avenir. L’argent doit aller à l’école, pas à la guerre.
Annulation de toutes les fermetures de classe !
Confiscation des budgets militaires !
L’argent pour l’école, pas pour la guerre !
