Un appel de travailleurs hospitaliers de l’hôpital Édouard-Toulouse de Marseille

Manifestation contre la réforme des retraites – Marseille, avril 2023 / Correspondant
30/8/2023 « Nous proposons que la rencontre nationale pour l’unité se tienne le 30 septembre »
Des travailleurs hospitaliers de Marseille s’adressent aux travailleurs du public et du privé.
- Infirmières, aides-soignantes, agents administratifs ou techniques, nous sommes des personnels de l’hôpital Édouard-Toulouse dans les quartiers Nord de Marseille.
Au mois de juin, nous avions fait la proposition que soit organisée une « rencontre nationale de délégués pour l’unité pour en finir avec Macron et sa politique ». - Nous sortions alors du combat contre la réforme des retraites et en avions tiré une conclusion : le plus important est la réalisation de l’unité à tous les niveaux sur la base de revendications claires, et pour cela, il faut prendre nous-mêmes nos affaires en main.
- En juillet, dans notre hôpital, le comité d’unité avec des délégués de service et nos syndicats FO et CGT a arraché par la mobilisation l’annulation du projet de fermeture des urgences. Dans le même temps, nous avons comme tout le monde mesuré l’ampleur du désastre dans les établissements hospitaliers de ce pays.
- Macron profite du fait que le mouvement vers la grève générale a été bloqué pour poursuivre sa politique de destruction. Les prix s’envolent (nourriture, essence, électricité), mettant de plus en plus de collègues en très grande difficulté à la veille de la rentrée scolaire. La dernière mesure qui vise à doubler le « reste à charge » supporté par les assurés pour les médicaments va encore exclure des millions de patients de l’accès aux soins. L’urgence d’en finir avec Macron se fait chaque jour plus pressante.
- Nombre de réponses que nous avons reçues recoupent nos préoccupations. Ainsi, des salariés de la Ville de Paris se prononcent « pour que Macron et son gouvernement s’en aillent le plus vite possible ». Des hospitaliers de Nemours indiquent : « Je n’accepte plus de ne pas soigner. C’est maintenant qu’il faut des moyens en s’organisant tous ensemble contre la politique de Macron. » Ou encore les territoriaux de Clichy : « Le moment est venu de se rassembler, dans l’unité, pour ensemble déterminer et décider les formes et les moyens pour combattre cette politique et ouvrir la voie à l’instauration d’un gouvernement au service de la population. »
- Il est grand temps que l’unité s’impose pour que Macron dégage et sa politique avec lui.
En conséquence, nous proposons que la rencontre nationale se tienne le samedi 30 septembre à Paris* (de 11 heures à 16 heures). Écrivez-nous. - Nous vous invitons à nous écrire, à nous faire parvenir vos contributions, les procès-verbaux des discussions de comités pour l’unité.
- Pour se procurer notre appel du mois de juin, pour nous contacter : confnatpourlunite@gmail.com
28/6/2023 « Nous faisons la proposition d’une rencontre nationale de délégués pour l’unité »
Un appel de travailleurs hospitaliers de l’hôpital Édouard-Toulouse de Marseille
Infirmières, aides-soignantes, agents administratifs ou techniques, nous sommes des personnels de l’hôpital Édouard-Toulouse dans les quartiers Nord de Marseille.
Avec des millions de travailleurs, nous avons participé aux grèves et aux manifestations appelées par les confédérations pour le retrait de la réforme Macron sur les retraites.
Nous avons constitué un comité de grève avec des délégués de service avec nos syndicats FO et CGT pour organiser le combat dans l’hôpital contre cette réforme et aussi contre le démantèlement de notre hôpital.
Nous avons constitué ce comité pour définir nos revendications et déterminer les formes de notre action. Nous voulions ainsi prendre en main notre combat dans l’unité.
Lorsque Macron a maintenu son projet alors que des millions s’étaient mobilisés lors des journées d’action organisées par l’intersyndicale, notre comité de grève s’est adressé à nos confédérations pour qu’elles appellent dans l’unité l’ensemble des travailleurs à la grève générale.
Dans le comité de grève, au piquet de grève comme dans les manifestations, les discussions ont mis en évidence une nécessité : il faudra se donner des moyens efficaces pour mettre un coup d’arrêt à la politique du gouvernement Macron qui va nous faire travailler deux ans de plus, détruit nos hôpitaux, prive de soins des millions de travailleurs, pousse à la misère un nombre sans cesse croissant de collègues à cause des salaires qui ne suivent pas l’inflation.
Tous nos collègues sont scandalisés de savoir que le budget des armées est augmenté de 40 % alors que le gouvernement accélère la fermeture de lits et de services dans nos hôpitaux.
Aujourd’hui, notre comité combat contre la fermeture de notre service des urgences. Nous sommes déterminés à ne rien lâcher pour gagner. Pour autant, nous savons que cette politique de destruction ne sera pas bloquée seulement hôpital par hôpital, école par école, entreprise par entreprise. Toutes les revendications demeurent. Elles posent la nécessité de l’unité d’action, la nécessité de la grève générale.
C’est pourquoi, nous qui participons au comité pour l’unité de notre hôpital, faisons la proposition que s’organise une rencontre nationale de délégués pour l’unité pour en finir avec Macron et sa politique. Dans une telle rencontre pourrait être discutée la préparation du combat d’ensemble pour en finir avec ce gouvernement, ouvrant la voie à un autre gouvernement, au service de la majorité, un gouvernement qui abrogera la réforme des retraites et prendra les mesures d’urgence pour sauver les hôpitaux, l’école publique, un gouvernement qui assurera à tous un salaire permettant de vivre décemment.
Signataires : Annabelle P., éducatrice spécialisée, sympathisante Nupes ; Cathy A., adjoint administratif ; Djemilla T., infirmière, POID ; Malika C., agent administratif ; Murielle L., assistante sociale ; Julie L., médecin ; Nathalie R., psychologue, syndicaliste ; Yan G., éducateur, maison d’accueil spécialisée ; Magalie G., ASQH, pharmacie ; Corinne A., aide-soignante ; José E., technicien hospitalier ; Cyril R., technicien hospitalier.
